Eric Brac de la Perrière : Quand l'emballage redevient une nouvelle matière première, il change de statut pour être de nouveau considéré comme un bien marchand.
Eric Brac de la Perrière : Non seulement ils y sont prêts mais ils le font déjà : les emballages en verre sont constitués à 60 % de verre recyclé, certaines bouteilles en plastique contiennent jusqu'à 50 % de PET recyclé… Si les consommateurs connaissent bien le Point Vert, et l'associent au recyclage, en revanche, ils ne savent pas toujours précisément qu'il apporte la garantie que les entreprises sont engagées en faveur du tri et du recyclage de leurs emballages.
Eric Brac de la Perrière : Si beaucoup de gens se posent la question, Eco-emballages, pour sa part, entend suivre la feuille de route fixée et produire des résultats concrets en matière de recyclage.
Eric Brac de la Perrière : Eco-Emballages est partenaire de l'Allée du Recyclage aux côtés de la RATP, de la Designpack Gallery et du WWF. Cette exposition, qui se tient en accès libre à la station Palais-Royal, doit durer un an minimum. Nous attendons de cette Allée du Recyclage qu'elle aille à la rencontre du citoyen pour le sensibiliser à l'importance du geste de tri. Cet espace d'exposition montre que le recyclage est un sujet populaire, qui concerne tout le monde.
Eric Brac de la Perrière : Absolument, nous montrons par ces opérations que le tri doit être partout. Par la présence des équipes d'Eco-emballages sur le terrain et des volontaires, nous montrons aussi que le tri est un engagement à partager collectivement. Nous essayons également, à travers des partenariats dans l'univers des festivals musicaux, de sensibiliser les adolescents, qui semblent les moins assidus ! Ces opérations s'inscrivent dans notre mission de sensibilisation au tri hors foyer, l'un des enjeux majeurs de ces prochains mois et années pour trier plus.
Eric Brac de la Perrière : Nous préconisons plutôt la méthode douce, l'injonction positive pour créer une dynamique, un élan, une solidarité.
Eric Brac de la Perrière : Par l'éco-conception qui analyse le mix emballage : la présentation du produit, l'information du consommateur, la préservation du produit tout en réduisant le volume et en accroissant leur recyclabilité, pour préserver nos matières premières. Eco-Emballages accompagne les industriels dans cette démarche.
E. B. de la P. : L'utilisation est croissante car, dans certains cas, le prix des matériaux recyclés devient presque équivalent à celui de la matière vierge, originelle. Nous militons pour recycler davantage et inciter les industriels à utiliser plus de matières recyclées.
Eric Brac de la Perrière : Nous devons limiter l'impact environnemental des emballages par leur allègement, mais aussi en améliorant leur recyclabilité. Notre barème, qui détermine les contributions de nos adhérents, favorise la réduction à la source. En effet, ce tarif est calculé selon le poids et le nombre d'emballages. Nous accompagnons également les entreprises pour qu'elles sensibilisent leurs consommateurs au tri à travers des partenariats on et off pack avec Eco-Emballages. Je souhaite que l'on multiplie ces partenariats pour renforcer l'information du citoyen-consommateur.
Eric Brac de la Perrière : A ce jour, elles sont 800 à avoir téléchargé l'outil. Eco-Emballages propose aussi des modules de formation à l'éco-conception avec un accompagnement et un suivi de la démarche sur le terrain avec des experts en emballage.
Eric Brac de la Perrière : Les bonus sont très bien appréciés par les entreprises qui innovent et qui peuvent ainsi avoir une compensation pour leurs investissements. Depuis la création d'Eco-Emballages, en 1992, la hausse du barème était homothétique. Dans le cadre du nouvel agrément et de la volonté de renforcer la prévention et l'éco-conception, nous avons changé la structure du barème et l'avons rendu plus incitatif et équitable. Il inclut également de nouveaux critères d'éco-modulation. Depuis 18 ans, les entreprises ont payé quelques quatre milliards d'euros. Elles vont verser le même montant mais seulement sur les six prochaines années.
E. B. de la P. : Les entreprises doivent utiliser des matériaux qui se recyclent bien, réduire le poids des emballages, promouvoir les recharges. Kenzo a reçu l'année dernière le Trophée Eco-Emballages pour son écorecharge. Il est important que tous les secteurs, même le luxe, s'impliquent.
E. B. de la P. : Il faut laisser les entreprises libres du choix de leur emballage. Nous pouvons les aider et les accompagner à renforcer l'éco-conception de leurs emballages pour trouver le meilleur mix produit/emballage.
E. B. de la P. : Pour l'heure, nous communiquons principalement sur le packaging. La présence de notre logo sur la publicité Evian est une première. Si les résultats sont probants, pourquoi ne pas multiplier les expériences.
E. B. de la P. : Des secteurs, comme l'alimentaire ou la cosmétique, ont démarré très tôt pour limiter l'impact environnemental de leurs emballages et agir sur leurs coûts de fabrication. Pour d'autres secteurs, comme le luxe, l'emballage est encore considéré comme un signe distinctif. Toutefois, on note une évolution avec des marques qui s'engagent dans ces démarches.
E. B. de la P. : 50 000 entreprises sont aujourd'hui adhérentes d'Eco-Emballages et de sa filiale Adelphe, au nombre desquelles figurent aussi bien des grands groupes comme Danone, des groupes de luxe comme Chanel, que des PME ou des TPE (comme Filet Bleu, entreprise agroalimentaire de Quimper).
E. B. de la P. : Tous car ils ne sont pas exclusifs les uns des autres. Il faut continuer de trier davantage et mieux, informer les consommateurs sur le recyclage, promouvoir une écologie abordable sur le plan financier pour les consommateurs.
E. B. de la P. : Eco-Emballages, dans le cadre de notre nouvel agrément, va changer la donne en axant le dispositif vers la performance : recycler plus en maîtrisant les coûts. Dans l'habitat collectif, nous irons gagner les points cage d'escalier par cage d'escalier. Nous allons également investir dans les DOM car nous militons pour un accès de tous au tri. Le tri hors domicile va également se développer avec des phases test pour déterminer le meilleur dispositif. Enfin sur les plastiques, nous lançons cette année une large expérimentation pour recycler l'ensemble des emballages. Aujourd'hui, seuls les bouteilles et flacons sont recyclés. Nous ne pouvons plus nous satisfaire d'un taux de recyclage global des emballages plastiques de 22%. L'enjeu de cette expérimentation est de s'assurer des débouchés de ces nouvelles matières triées. Car on ne trie pas pour trier, on trie parce que l'on recycle. C'est tout le sens de notre dispositif.
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