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Revue des marques : numéro 63 - juillet 2008
 

Programme National Nutrition Santé 2, 2006-2010

Pour répondre aux défis liés à l'augmentation de l'obésité et aux pathologies associées à une mauvaise nutrition, la France s'est dotée, en 2001, d'un Programme national nutrition santé "devenant ainsi le premier pays européen à disposer d'une stratégie d'ensemble.


A l'issue de la période 2001-2006, le Programme national nutrition santé a vu sa dynamique amplifiée, notamment par le développement de partenariats avec les industries agroalimentaires, avec le deuxième PNNS, effectif jusqu'en 2010.

L 'État a décidé de restructurer sa politique nutritionnelle en s'impliquant davantage dans :

  • la prévention, tournée vers l'éducation nutritionnelle, et prévoyant d'agir aussi sur l'offre alimentaire ;
  • le dépistage précoce et la prise en charge des troubles nutritionnels (obésité, dé nutrition) ;
  • le ciblage sur les populations défavorisées et les personnes précaires, et la mobilisation des acteurs associatifs et des collectivités locales.

La vocation première du PNNS étant la prévention, des messages sanitaires figurent depuis le 1er février 2007 dans les publicités alimentaires :

  • Pour votre santé, mangez au moins cinq fruits et légumes par jour",
  • Pour votre santé, pratiquez une activité physique régulière" ,
  • Pour votre santé, évitez de manger trop gras, trop sucré, trop salé",
  • Pour votre santé, évitez de grignoter entre les repas".

L 'INPES* disposera de dix millions d'euros par an et financera  au moins une grande campagne de communication par an sur l'un des neuf repères de consommation alimentaire, dont notamment l'activité physique et les fruits et légumes.
Le programme propose deux principales actions dans le cadre de la gestion de la qualité de l'offre alimentaire :

  • des engagements de progrès nutritionnels pris par les industriels sur la composition nutritionnelle des aliments, leur présentation et leur promotion : réduction de sel, sucre et gras ; intégration du critère nutrition dans la définition de tout nouveau produit ; réduction des portions ; limitation de la publicité à destination des enfants.
  • une démarche de transparence et d'évaluation des progrès, au travers d'un observatoire de la qualité alimentaire des produits qui reposera sur  l'expertise de l'Afssa et de l'Inra.

Le PNNS 2 met en place un plan de prise en charge de l'obésité qui repose sur :

  • le dépistage précoce, par les PMI (protection maternelle infantile), la médecine scolaire et les médecins de ville, sensibilisés à la surcharge pondérale.
  • la création de réseaux de prise en charge multidisciplinaire développés par les villes sièges de CHU. Depuis 2007, dans chaque région, un hôpital pôle de référence est équipé avec du matériel adapté aux patients souffrant d'obésité morbide.
  • un effort très accru de formation des professionnels de santé, au travers de la formation initiale et continue.

Dans le cadre du PNNS, certaines actions seront adaptées aux populations défavorisées et précaires:

  • sensibilisation des populations défavorisées, par un travail sur les outils actuels de communication.
  • sollicitation des réseaux sociaux sur la nutrition. L 'Etat mettra à leur disposition des outils de formation et d'information.
  • un plan alimentation et insertion pour les personnes recourant à l'aide alimentaire.
  • la multiplication des actions locales, qui seront soutenues par les Directions régionales des affaires sanitaires et sociales (DRASS) et les Unions régionales des caisses d'assurance maladie (URCAM) dont les moyens seront doublés. Des chartes d'engagement seront également proposées aux différents acteurs dans le domaine de la nutrition.
Dans le cadre d'une réflexion sur l'image du corps, est lancé fin 2006 un groupe de travail sur l'impact de la publicité sur l'acceptation des différentes corpulences et sur les comportements nutritionnels.

Références du PNNS 2 : Le PNNS 2 est fondé sur les recommandations du rapport que le Pr. Serge Hercberg a remis le 4 avril 2006 au ministre de la Santé et des Solidarités. Il intègre également les apports des travaux du Conseil national de l'alimentation (rapports de 2005 et 2006) et de l'Office parlementaire d'évaluation des politiques de santé d'octobre 2005 sur l'obésité (rapport Dériot).

Pour en savoir plus: www.sante.gouv.fr

* institut national de prévention et d'éducation pour la santé.
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