Malgré son succès commercial, l'activité de l'eau embouteillée expose les industriels qui s'y adonnent à de virulentes critiques. Non seulement, ils dévoieraient une richesse naturelle avec des process industriels polluants et un marketing artificiel – n'est-ce pas là le principe de nombre d'activités économiques ? –, mais encore ils assécheraient les ressources en eau d'une planète qui souvent en manque cruellement. En réalité, 70 % de l'eau prélevée dans le monde sont le fait de l'agriculture et 20 % de l'industrie, en sorte que seulement 10 % de cette ressource sont utilisés pour le seul usage domestique. Au final, Nestlé Waters, leader mondial du secteur, et ses eaux1 représentent 0,0009 % de l'eau consommée sur la planète. Certes, contre toute apparence, l'eau est rare : 97,5 % du volume d'eau du globe terrestre ne peuvent être consommés en l'état puisque provenant des mers salées et plus des deux tiers du solde (2,5 %) sont difficilement exploitables, qu'il s'agisse par exemple de glaciers ou d'icebergs. L'homme et son environnement n'ont accès qu'à moins de 1 % du volume total d'eau présent sur la planète ! C'est pourquoi la gestion de l'eau est un enjeu majeur du développement durable. Par ses marques et sa place de leader sur le marché mondial de l'eau embouteillée, Nestlé Waters s'estime “conscient de ses responsabilités”.Quelles sont-elles ? Exemples pris chez Nestlé Waters France.
Des équipements ont été mis en place pour que les quantités d'eau prélevées soient adaptées à la demande du site d'embouteillage et éviter les gaspillages : surveillance en continu des forages, débitmètres, sondes de niveau, manomètres, etc., sont là pour surveiller l'état de la nappe phréatique, tandis que les cuves de stockage interviennent pour gérer le débit au regard des capacités de production. En outre, l'eau utilisée pour le process industriel fait, elle aussi, l'objet d'une gestion rigoureuse : le rinçage des bouteilles a adopté progressivement un système à base d'air comprimé, les surremplissages sont évités grâce à des machines de contrôle automatique, le nettoyage des sites est confié à des entreprises spécialisées recourant à des matériels utilisant peu d'eau, voire pas d'eau du tout. En trois ans, Nestlé Waters France estime avoir réduit ainsi de 6,7 % la quantité d'eau nécessitée par son activité d'embouteillage.
Autre point crucial du développement durable, l'emballage... Il s'agit de réduire le poids des bouteilles, de diminuer les quantités d'énergie nécessaires pour les fabriquer et de favoriser leur recyclage. Ainsi, Valvert fut dès 1992 la première marque d'eau minérale à adopter, en France,le fameux PET (polyéthylène téréphtalate), permettant une économie d'un tiers de matériau. Depuis, le PET a atteint un taux de recyclage de l'ordre de 50 %, ce taux devant se développer grâce aux progrès technologiques, en attendant qu'un jour le PET puisse être recyclé directement pour la fabrication des bouteilles, ce que la réglementation ne permet pas pour l'heure. Dans une démarche plus globale de réduction de sa consommation d'énergie, Nestlé Waters a par ailleurs profité du passage progressif au PET pour encourager ses fournisseurs à utiliser des résines présentant un taux de viscosité plus bas, générant une économie d'énergie de 5 %. De même, l'air comprimé utilisé lors du soufflage et du rinçage des bouteilles est désormais récupéré, générant une économie de l'ordre de 30 %.
Il faut plusieurs années à l'eau de pluie pour s'infiltrer progressivement dans les roches, traversant des terrains divers qui lui conféreront sa composition propre. L'eau est ensuite captée suivant un cahier des charges rigoureux visant à préserver ses qualités d'origine. Elle rejoint, par des canalisations, le site d'embouteillage où elle sera stockée avant d'être répartie dans des cuves “tampons” alimentant les lignes de conditionnement. Issues de préformes étirées puis soufflées (à l'exception des bouteilles en verre), les bouteilles sont rincées, remplies et immédiatement bouchées de façon étanche. Un contrôle qualité automatique vérifie chaque bouteille, l'éjectant du circuit en cas de non-conformité. Les bouteilles sont étiquetées puis marquées de leur numéro de lot et de leur DLUO (date limite d'utilisation optimale). Elles sont ensuite regroupées en un pack entouré d'un film et recouvert d'une poignée. Les packs sont rassemblés suivant les besoins du client et disposés sur des palettes d'expédition.
Reste une question récurrente, souvent opposée au secteur des eaux embouteillées, et liée un peu abusivement au développement durable. Qu'apportent ces produits au consommateur, en comparaison de l'eau de ville à laquelle il a facilement accès, dans les économies développées du moins ? La question n'est plus environnementale mais nutritionnelle : ici encore, l'eau est paradoxalement pionnière en la matière. Les premières réglementations remontent au XVIIe siècle et l'activité est désormais couverte tant par le Code de la santé publique en France que par le Codex Alimentarius au niveau mondial. L'eau minérale naturelle peut ainsi revendiquer des propriétés favorables à la santé, grâce à la stabilité de sa teneur en minéraux et en oligoéléments, d'autant que son origine souterraine l'exempte de tout risque de pollution, au même titre que l'eau de source.
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