Quel que soit le type de foyer, le petit déjeuner se singularise par une plus grande autonomie des enfants. Ce repas plus individualisé tient compte des goûts de chacun. Libre de choisir ce qu'il mange, l'enfant se tourne généralement vers des produits souvent très riches et peu recommandés pour leurs qualités nutritionnelles.
Trois autres types de famille ont été identifiés. Les parents "contrôlés" s'impliquent beaucoup dans la préparation du petit déjeuner, moment important de la journée qui doit se passer en famille. Le petit-déjeuner est composé de lait chocolaté, de tartines pain-beurre ou de céréales, ainsi que d'un fruit, d'un jus de fruit ou d'un yaourt. Les "pressés et désimpliqués" privilégient des solutions simples et rapides, à consommer debout ou dans la voiture : jus de fruit, pain au lait, biscuit, sachet individuel. Enfin, chez les "absents", les enfants prennent seuls leur petit déjeuner à base de lait et de céréales. Si l'évolution des comportements liée à un rapport éducatif inversé entre enfants et parents est limitée, les enfants apportant peu d'informations nutritionnelles nouvelles, une prise de conscience des parents en faveur d'un changement peut être dû à leurs enfants.
Steven Libermann : C'est une suite logique de nos études consommateurs, avec, pour celle-ci, l'accent mis sur la nutrition et les enfants. Les enfants sont déjà nos consommateurs d'aujourd'hui et seront les parents de demain. La nutrition étant au centre des préoccupations alimentaires des Français, nous nous sommes demandé si les enfants pouvaient être le relais des messages et des bonnes pratiques dans les familles. Connaître au mieux la vraie vie de nos consommateurs est une obsession et une force chez Findus.
Steven Libermann : La nutrition est une notion pas toujours maîtrisée par les enfants, mais elle s'apparente aux notions d'équilibre, de santé et de poids. Après cette étude, les enfants ont une vision plus juste et accessible de la nutrition. Ils montrent de l'intérêt pour elle et sont résolus à faire évoluer leurs comportements alimentaires et ceux de la famille. Pour qu'ils deviennent acteurs de la nutrition, l'étude a montré qu'il était nécessaire de favoriser l'implication des enfants grâce à une information claire et motivante, de leur proposer des produits qui combinent plaisir et qualité nutritionnelle, et de faciliter la mise en application des règles de base en nutrition. Les enfants peuvent faire évoluer les comportements dans certaines familles.
Steven Libermann : Sachant que nous étudions les enfants du petit déjeuner au dîner, j'ai pensé qu'une marque de petit déjeuner pourrait être intéressée. Banania, que je connais par son directeur de marketing, s'est proposée et j'ai accepté, car l'image de la marque est nutritionnellement bonne comparée à celle de ses concurrents. Banania a pris en charge la partie petit déjeuner et goûter.
Steven Libermann : Dans un souci d'offrir à la famille un produit parfaitement équilibré, Findus a retravaillé toutes ses recettes de plats cuisinés en poêlées, en apportant un soin particulier à la qualité des ingrédients : deux fois plus de protéines (soit 40 % de plus que la moyenne du marché), plus de légumes, et moins de sel. Pour répondre au message sanitaire "mangez cinq fruits et légumes par jour", Findus a lancé en septembre dernier une nouvelle gamme de produits colorés et appétissants : "Plaisir 5", "5" pour cinq légumes. En une même portion, ces délicieuses recettes procurent la moitié des apports journaliers recommandés en légumes.
Steven Libermann : Pas dans l'immédiat, mais nous suivons toujours quelques familles retenues dans toutes nos études…
Steven Libermann : Nous avons beaucoup d'idées en préparation. C'est encore confidentiel. Toutefois, nous suivons régulièrement des familles dans des domaines autres que le surgelé. Cela nous donne des idées…
Steven Libermann : S'alimenter doit rester un plaisir. Stigmatiser l'alimentation comme source de tous les maux n'est pas la solution. C'est extrêmement anxiogène. On peut manger de tout en variant les quantités et les aliments. De plus, tous les produits alimentaires ne sont pas comparables. Certains constituent l'alimentation de base (viande, poisson, légumes, pomme de terre, sous toutes leurs formes), d'autres relèvent plus du plaisir pur (chocolat, bonbons, sodas…). La deuxième catégorie peut être encadrée un peu plus mais pas la première, et sans excès. Marcher, bouger, faire un peu de sport régulièrement sont les vrais réflexes à acquérir
Frédéric de Vanssay : Plus que de la nutrition au sens scientifique du terme, Banania s'inscrit dans le bon sens et l'alimentation raisonnée. Sa recette unique, seule marque à contenir 10%de céréales, équilibre mieux le rapport entre plaisir cacaoté et sucre. Plus de quatre générations de mères en témoignent.
Frédéric de Vanssay : Déjà dans les années 1950, nos publicités didactiques au cinéma montraient l'importance des céréales du Banania pour améliorer la concentration des enfants à la pause de 11 heures. Oui, Banania a participé dans son histoire à de nombreuses études sur les apports du petit déjeuner aux enfants.
F.V.: Depuis plus d'un an Banania collabore avec Eco-Emballages, en incitant sur ses boîtes les enfants à trier les emballages vides. Qui mieux que les enfants peut introduire ce changement d'habitude dans leur foyer, et nous faire prendre ces habitudes qui nous sembleront normales ? Nous pensons que les enfants peuvent modifier le comportement alimentaire chez eux, pour peu qu'on ne les infantilise pas, qu'on ne les abrutisse pas avec un vocabulaire pseudo-scientifique. C'est ce que suggère également le Dr Cohen
Frédéric de Vanssay : Après l'étude, nous avons modifié notre sensibilisation sur l'importance du petit déjeuner. Avant, le discours était adressé aux mères. Depuis janvier, nous avons mis en place sur nos emballages le B.A- Ba du petit déjeuner : avec des mots simples, nous expliquons les besoins au petit déjeuner, et nous incitons les enfants à se dépenser plus.
Frédéric de Vanssay : Qu'est-ce qui sensibilise le plus l'opinion : des bandeaux au bas de toutes les publicités alimentaires, ou des émissions, comme Super Nany, montrant aux parents la nécessité de tracer des limites à l'intention de leurs enfants ? Dans notre étude, on a pu constater que des enfants, laissés à eux- même le matin, consommaient des chips au petit déjeuner. Pourrions-nous réfléchir à augmenter les heures de sport à l'école, à inciter les enfants à aller à l'école à vélo, en encadrant leurs trajets ? Ce serait une logique plus durable.
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