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Revue des Marques - n°57 - janvier 2007
 

Quand la télévision s'émancipe

Le 1er octobre 1968, Boursin fait son entrée dans l'histoire de la télévision française en devenant le premier annonceur du premier écran publicitaire de l'ORTF, autorisé à diffuser généreusement deux minutes de publicité par jour. Près de 40 ans plus tard, Système U a été la première enseigne à communiquer dès les premières minutes de l'année 2007 dans le cadre d'un écran publicitaire classique.

PAR ALAIN DE CORDEMOY*



Quand la télévision s'émancipe
Ces deux événements peuvent paraître anecdotiques, en référence aux centaines de spots qui passent chaque jour sur des dizaines de chaînes, hertziennes ou câblées, qu'ils soient consacrés à des marques ou à des distributeurs parrainant un programme.
Il n'en demeure pas moins que ces brèches ont une forte valeur de symbole. Toutes deux ont mis fin à des “spécificités françaises”, l'interdiction de publicité sur une chaîne de diffusion publique (la seule à l'époque) puis celle bannissant certains secteurs : édition, cinéma, presse et distribution.

Cette nouvelle liberté de nos partenaires distributeurs va sans nul doute constituer un nouveau challenge pour nos marques. Les MDD, notamment, vont bénéficier d'un espace d'expression qui leur était jusqu'à présent interdit. Reste donc pour nos marques à démontrer leur excellence avec une communication la plus attrayante possible.




Ces brèches ont une forte valeur de symbole. Toutes deux ont mis fin à des “spécificités françaises”, l'interdiction de publicité sur une chaîne de diffusion publique (la seule à l'époque) puis celle bannissant certains secteurs : édition, cinéma, presse et distribution.
Cette nouvelle donne peut également révéler des opportunités, notamment la création de partenariats entre marques et enseignes, à la condition qu'ils s'avèrent réellement gagnants pour les deux parties, dans un contexte où, il faut en être bien conscient, l'espace sera plus encombré et donc plus coûteux.
Enfin, on ne peut pas manquer de s'interroger sur le nouveau paysage médiatique qui émergera de cette réforme. Presse, affichage, radio vont être affectés à des degrés divers par des réallocations de budgets. Là également, il y aura de nouveaux challenges et de nouvelles opportunités. Place aux talents.

Notes

(*) Directeur de Prodimarques, directeur délégué de la publication depuis 1993, Gilles Pernès a oeuvré avec passion et talent au service de la Revue des Marques. Nous lui souhaitons une retraite riche en projets personnels.

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